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La sexualité chez les autres animaux

La sélection sexuelle

Simultanément à la génétique il existe une autre pression sélective : la sélection sexuelle. Son objectif est le même que pour la sélection naturelle : transmettre ses gènes en ayant la descendance la plus nombreuse.

Le sélection sexuelle peut parfois sembler en contradiction avec la sélection naturelle : les critères de réussite ne sont pas les mêmes !

La sélection sexuelle peut s'exprimer de deux manières : intrasexuelle et intersexuelle.

 

La sélection intrasexuelle

La compétition se joue ici entre individus du même sexe pour tout simplement avoir le droit de se reproduire. On peut ici parler d'affrontement physique ou les mâles essayent d'intimider leurs congénères par la force. Le mâle gagnant sera donc identifié comme le plus fort, le plus apte. La femelle le choisira afin d'obtenir la descendance la plus vigoureuse possible.

C'est le cas par exemple des gorilles ou existe un mâle dominant qui a seul le droit de copuler ! Les autres mâles sont contraints à des seconds rôles... ce qui ne les empêche pas, en cachette du mâle dominant, de se reproduire avec certaines femelles.

Peut-on assimiler ce comportement à celui des hommes qui fréquentent les salles de sport afin d'obtenir une superbe musculature ?

 

Le sélection intersexuelle

Ici nous sommes plus proches de la séduction et de l'esthétique... Les mâles vont déployer toutes sortes d'atouts afin de se faire choisir par les femelles. Cette compétition peut être assimilée à un "concours de beauté, d'habilité ou d'agilité" où le mâle va adopter une véritable stratégie de séduction pour se faire remarquer par la femelle.

Il faut noter que la notion de "beauté" (sans rapport avec les critères de l'espèce humaine) peut également signifier "en bonne santé". Chez les oiseaux, un mâle doté d'un superbe plumage peut signifier, pour sa femelle, que ce mâle est tout simplement en bonne santé.

Pour le concours de beauté c'est le cas du paon qui est le plus connu, arborant de grandes plumes qui semblent inutiles et embarassantes. Ces attributs ne sont justifiés que pour faire la roue et se faire remarquer par les femelles.

Pour l'agilité et l'habilité on peut décerner une palme au mâle de l'araignée Veuve noire. Afin de pouvoir approcher sa belle (sans se faire dévorer par erreur !) le mâle apporte une proie en cadeau. Madame Veuve noire déguste donc illico son cadeau pendant que Monsieur peut se positionner pour la reproduction...

 

Mais les divergences physiologiques créent des tensions inévitables dans les rapports, l’un privilégiant la quantité et l’autre façonnant la qualité : le mâle (quelle que soit son espèce) cherche par tous les moyens à placer ses nombreuses gamètes minuscules et mobiles (plus petite cellule de l’organisme), tandis que la femelle pond ou garde ses quelques gros ovules (plus grosse cellule de l’organisme) auprès d’elle. Une même espèce est donc souvent irrésistiblement fractionnée en deux tribus que tout sépare, tellement différentes et cependant complémentaires. N’engageant qu’un tout petit bout de sa personne, le mâle peut se montrer peu sélectif. La femelle en revanche n’a pas le droit de se tromper : elle sera obligée d’assumer pendant plusieurs saisons les conséquences de son acte sexuel et elle doit impérativement choisir le meilleur parti pour obtenir le meilleur résultat possible. Les mâles inconstants arborent ainsi toute une panoplie de couleurs (ce qui les rend vulnérables aux prédateurs, mais que le meilleur gagne) ou d’attitudes pour attiser le désir de femelles souvent grises et élitistes qui analysent, comparent, soupèsent le moindre attribut viril. Ils sortent leurs cornes, leurs bois, leurs cris pour les conquérir, elles les poussent jusqu’à leur dernière extrémité et, avec leurs airs de ne pas y toucher, les encouragent à se battre pour décrocher la timbale. Bref, eux tentent des réconciliations sur l’oreiller avec la première venue, elles ne se donnent qu’à l’élu.

Et elles ne se contenteront pas souvent d’un seul mâle : la polyandrie permet en effet de recevoir davantage de cadeaux nutritifs et d’activer la production des œufs tout en exacerbant la compétition sur le marché libre de la procréation.

 

 

La souris Mus domesticus est on ne peut plus volage et met les nerfs de la gent masculine à dure épreuve en changeant d’avis au cours de la gestation. Alors qu’elle cède facilement aux assiduités après une courte cour, elle est également capable d’interrompre sa gestation à la venue d’un nouveau mâle pour se donner à lui.

 

Des êtres unicellulaires compensent de temps à autre leur absence de sexe en se laissant aller à des gestes déplacés : par exemple, les paramécies (qui vivent et prolifèrent dans une goutte d’eau en se reproduisant par de simples divisions) se tombent à l’occasion dessus sans retenue, et dans une conjonction étrange s’échangent et se régénèrent leur maigre patrimoine génétique.

 

 

Liste de pratiques érotiques chez nos amis les bêtes

 

  • Chez les antilopes topi, ce sont les femelles qui chassent agressivement les mâles pour s'accoupler, un rôle de domination sexuelle inversée par rapport à nombre d'espèces de mammifères.
  • On a longtemps cru que les hyènes étaient hermaphrodites. En effet, les femelles ont un clitoris très développé qui ressemble à un pénis et complété par des grandes lèvres gonflées par deux boules graisseuses.
  • Mister P., un superbe paon plein de passion amoureuse, passe 18 heures par jour à se pavaner et à faire la roue dans une station service en Angleterre pour tenter de séduire l'une des pompes à essence (rapporté par la presse britannique.)
  • Les manchots d'Antarctique pratiquent une sorte de prostitution. Les femelles ayant besoin de pierres pour construire leurs nids sollicitent l'aide de plusieurs mâles, qui n'acceptent de coopérer qu'en échange d'un rapport sexuel – Source (en anglais)
    • Le Dr Hunter ne pense pas que les femelles le font seulement pour les pierres. "La femelle ne prend qu’une ou deux pierres, dit-elle, or il lui en faut des centaines pour construire son nid. Je pense qu’elles recherchent la copulation, et prennent les pierres en plus..."
  • Chez les grands singes, dont nous sommes très proches, il existe une forme embryonnaire de prostitution : Les femelles, voyant que les mâles ont de gros besoins sexuels, et que, d'autre part, ils sont d'un piètre secours pour l'éducation des petits (elles les élévent seules et les mâles n'ont pas de rôle paternel), ont élaboré un systéme tout simple pour tirer parti de cette conjoncture : Elles cédent leurs faveurs à ces messieurs en échange de nourriture...
  • Des chercheurs ont découvert des couples de pingouins homosexuels dans 16 aquariums et zoos de Tokyo. Il en ont conclu que les pingouins en captivité "pourraient avoir tendance à former des couples de même sexe" en raison de la difficulté à trouver un partenaire du sexe opposé. Des couples mâles et des couples femelles ont été observés mimant l’acte sexuel. Pour le moment le pingouins se sont refusés à toute déclaration.
  • Une fois que le hamster mâle est sexuellement actif, il peut s'accoupler plus de 70 fois en une heure c'est-à-dire plus d'une fois par minute ! En revanche les femmelles refusent tout contact dès qu'elles sont fécondées.

 

  • Une équipe de scientifiques allemands et néo-zélandais pense avoir trouvé la preuve que les calamars s'accouplent au petit bonheur la chance, sans se préoccuper du sexe de leur partenaire.
  • Chez les hyènes et chez les éléphants ce sont les femelles qui dominent la horde
  • La horde de la hyène est une matriarchie héréditaire dans laquelle la domination se transmet de mère en fille (il y a même des coups d'état pour renverser la chef !)
  • Le chimpanzé a un système d'organisation sociale très proche de l'homme (mâles dominants, affrontements "politiques", viols et même des "guerres"
  • Chez les bonobos, la domination est assurée par les femelles. "Le sexe se substitue à l'agressivité. Tant les mâles que les femelles connaissent l'orgasme. Les pratiques sexuelles de ces singes étonnants comprennent des attouchements à deux ou à plus, entre partenaires de sexe opposé ou non, ainsi que le baiser sur la bouche, la masturbation, la fellation et la copulation dans toutes les positions, y compris celle du missionnaire qui est censée être le propre de l'homme..." '


 

  • Savez-vous que 10% des espèces de poissons sont hermaphrodites ?
  • Les ânesses manifestent leur excitation par une écume volubile aux lèvres !
  • Avant l'accouplement, les porcs-épics mâles urinent sur les pics des femelles afin d'en atténuer leurs effets.
  • Les éléphants mâles s'urinent dessus et se roulent dans un mélange de boue et d'urine pour séduire les femelles.
  • Les guêpes et les frelons font l'amour dard-dard
  • Le dauphin et certains grands singes sociaux sont les seuls animaux qui comme l'homme dissocient le plaisir sexuel et sa fonction reproductrice.
  • Le dauphin copule dans la position du missionnaire


 

  • L'éjaculation se produit dès l'introduction chez le lapin (pauvres lapines) et la plupart des ruminants (pauvres vaches) Par contre l'émission de sperme nécessite plusieurs minutes (jusqu'à 30) chez le porc !
  • Être un mammifère ovipare, qui pond des œufs tout en produisant du lait, avoir un drôle de bec de canard aplati, des pattes palmées et le corps recouvert de fourrure ne suffisait pas à l’ornithorynque pour se faire remarquer. Des chercheurs australiens ont découvert plus étonnant encore : cet animal possède cinq paires de chromosomes sexuels, alors que les mammifères ou les oiseaux n’en possèdent qu’une. Lors de la parade nuptiale, l'ornithorynque mâle nage autour de la femelle, puis l'attrape par la queue. (c'est vraiment le monde à l'envers). L'ornithorynque possède un seul orifice pour la reproduction, la ponte des œufs et la défécation. (le cloaque), l'ornithorynque est donc sodomite. Le sexe de l'ornithorynque possède un sexe bifide (avec deux glands), on peut en déduire qu'il pratique également la double pénétration.


 

  • L'accouplement du chien et de la chienne dure en moyenne entre 15 et 30 minutes (ben, oui !) Pendant cette période les deux bestioles sont physiquement "soudées" l'un à l'autre, car le pénis du chien est bloqué par l'action des muscles du vagin. Il est dangereux de tenter de les séparer (tirage, frayeur, objet contendant, seau d'eau...) Vous risquez de provoquer une fracture du pénis chez le mâle ou/et une déchirure vaginale chez la femelle !
  • La mante religieuse dévore son partenaire alors qu'il parade après l'accouplement (en fait le mâle de la mante religieuse ne peut pas s'accoupler pendant que sa tête est attachée à son corps ? La femelle initie le sexe en arrachant la tête du mâle.)en réalité la mante religieuse ne bouffe pas systématiquement son partenaire, elle a tout simplement faim après l'acte sexuel; mais comme dans les cages d'observation, elle n'avait que son partenaire à portée de patte, c'est lui qui en faisait les frais
    • Obsédés mais pas fous, certains mâles, pour éviter de se faire zigouiller la tête, apportent un en-cas enrobé dans un cocon à la demoiselle, et se barrent avant que la femelle n'ait fini de l'ouvrir.
    • Mais ils leur arrivent de ne pas trouver de gibier, et d'apporter un cocon vide.
    • Du coup les femelles expérimentées ont pris l'habitude de soupeser le cocon avant de l'accepter.
    • Du coup les mâles expérimentés ont pris l'habitude de mettre un petit caillou dans le cocon.


  • Le lion : Certains spécimens s'accouplent jusqu'à 50 fois par jour ! idem pour les tigres qui ne sont pas trop regardant sur leur partenaires


 

  • La punaise : Chez certaines espèces, le mâle transperce la femelle avec son "pénis-dard", les spermatozoïdes étant véhiculés par le sang.
  • La cigale : Le mâle conquiert sa "belle" en l'assourdissant avec son chant (158 décibels).
  • La baleine : La baleine mâle - (ça se dit comment une baleine mâle ?)- éjacule 1800 litres de sperme pendant l'acte sexuel !
  • Position du loir : La position du loir est chère !


 

  • L'éléphant peut s'accoupler avec Dame rhinocéros ! Pratique pour Monsieur, Un peu lourd pour Madame et pas de petits éléphancéros en vue.

 

 

Chez de nombreux poissons, on ne naît pas garçon, on le devient, et c’est avec les vieilles femelles poissons qu’on fait sinon les meilleures soupes du moins les bons étalons.

Pour maintenir la paix du ménage, les petits gastropodes marins Crepidula fornicata du sexe fort virent au sexe faible en se grimpant dessus entre invertis et évitent ainsi les conflits.

Plus rusé, le vulgaire ver de terre Lumbriscus échange du sperme avec un autre mâle et le conserve dans sa spermathèque jusqu’à ce qu’il devienne une femelle autonome capable d’autoféconder ses ovules fabriqués en alternant les phases masculin-féminin.

 

En dehors des gros canards, des oies et de rares spécimens sauvages bien membrés, les petits oiseaux n’ont pas de pénis, alors que leurs proches parents (reptiles et tortues) en ont un, pliable pour faciliter les déplacements à terre.

 

C’est bien connu, tous les coucous sont cocus, puisque leur progéniture squatte le nid des passereaux (leurs oisillons auront au passage fait disparaître les enfants légitimes du couple). Chez beaucoup d’autres espèces de volatile, jusqu’à 76% d’une couvée à un père génétique différent de l’occupant établi.

 

Le poulpe jeune est même capable de se faire passer pour une femelle en se faisant plus petit : pendant que les gros mâles plus âgés se bagarrent pour une femelle, le petit jeune maigrichon se travestit pour duper son monde et en profite pour s’accoupler avec la femelle que les autres mâles convoitaient en se battant violemment. Il n’y a donc pas que la force qui compte, la ruse séduit aussi ces dames.

 

Certaines espèces ont renoncé purement et simplement au sexe. Quelques insectes, lézards et poissons, largement minoritaires au sein même de leurs genres, s’adonnent à la reproduction solitaire, chacun suivant ses goûts. Les pucerons ont adopté un mode de reproduction monoparental, la parthénogénèse, qui permet soit à un mâle soit à une femelle de s’offrir à partir d’une cellule ordinaire une progéniture, sans passer par la case fécondation. Une autre méthode est l’automixie, consistant à s’autofertiliser en se fusionnant tout seul des cellules sexuelles femelles pour donner naissance à une lignée de filles. D’autres reptiles, poissons et plantes, pratiquent l’apomixie et arrivent à pondre un « œuf » à partir d’une division cellulaire normale.

 

 

Sexualité animale

 

Chez les souris, les phéromones émises par les mâles dominants génèrent de nouveaux neurones chez les femelles ! ceux-ci leur permettent de bien choisir leur partenaire.

 

pas simplement de l'acte, je parlais de toute la préparation d'échanges de l'acte et bien entendu chez les animaux, on connaît tous les gestes, toutes les parades de la sexualité qui sont extraordinairement intéressantes du point de vue des comportements. Ce qui fait que la sexualité dans beaucoup d'espèces est vécue avec une série de rapports entre les individus, au sein des groupes, qui sont extraordinairement complexes.

 

De nombreux animaux pourtant font la distinction entre sexe et reproduction, bien que la reproduction implique le sexe.

Les dauphins draguent en bande : dès qu’un groupe aperçoit une femelle, il l’accompagne, la harcèle, la coince dans un coin de mer et la force à s’accoupler, ces « sympathiques » mammifères marins étant les rois de la tournante. Il est également intéressant de noter que pour cette espèce, c’est la mère qui initie son petit à la chose du sexe en lui montrant comment introduire son membre dans son orifice, origine de sa propre vie.

 

Dans les populations naturelles, l’inceste n’est la règle, pour d’évidentes raisons, que chez certains vers parasites dont l’écologie interdit la reproduction exogame. On constate, d’ailleurs, chez certains hermaphrodites qui ont la faculté de s’autoféconder, que la “préférence” va à la fécondation croisée, l’auto-fécondation, dernière chance de la reproduction, n’ayant lieu qu’en situation d’isolement. L’intérêt de l’exogamie sur l’agamie (reproduction asexuée, division), sur l’autogamie et sur l’inceste serait donc un intérêt sélectif. La description des structures sociales de populations naturelles de mammifères fait apparaître l’existence de mécanismes qui ont pour effet de limiter ou de prévenir les contacts sexuels entre individus apparentés. “Chez les animaux supérieurs écrit Bischof qui rassemble un certain nombre d’exemples sous ce chef, les plus importants de ces mécanismes sont : le changement d’objet, la répression de la sexualité et, du point de vue de la femelle, la réaction de rejet, enfin l’émergence de revendications d’autonomie qui entraînent l’expulsion.

 

Pour une population réduite (notamment limitée par les ressources), qui n’augmente pas pendant longtemps, le phénomène de dérive génétique (par lequel des caractères disparaissent au hasard des croisements) se fait d’autant plus ressentir. Ceci entraîne une perte de diversité génétique, qui réduit le potentiel d’adaptatif de la population face aux changements environnementaux.

 

De même, vu que l’éléphant de mer boréal dominant envoie paître tous ses concurrents, les frustrés qui n’ont pas accès aux femelles se jettent sur tout ce qui bouge et violent les juvéniles qui leur tombent sous la nageoire. Les éléphants terriens, plus conciliants, organisent des jeux érotiques à plusieurs femelles (mais, à cause de l’abattage des adultes, on a déjà vu des jeunes mâles mésinformés monter des rhinocéros).

 

Chez la très grande majorité des espèces, le sexe se limite à la période de reproduction : les femelles libèrent des messages chimiques indiquant leur état fécondable, les phéromones, qui attirent les mâles. Quelques copulations plus tard, avec un ou plusieurs partenaires, l’affaire est réglée. Rendez-vous après le sevrage du ou des petits, et ainsi va la vie (la longue période de l’enfance jusqu’au sevrage n’implique aucune relation sexuelle).

 

Pour plus de sécurité face à la concurrence sexuelle, chez les papillons bombyx le dépôt des spermatozoïdes s’accompagne d’une coagulation du liquide séminal, d’où un bouchon se forme à l’entrée de l’orifice de la femelle, lui interdisant toute copulation ultérieure. Jaloux de ses ovules, le mâle lui confectionne ainsi une ceinture de chasteté pour s’assurer l’exclusivité. Il existe également des mouches mâles qui, après avoir copulé, enduisent leurs compagnes sexuelles d’un produit chimique masquant leur bonne odeur naturelle si attrayante pour les concurrents.

 

Pour empêcher au maximum l’accouplement d’autres mâles avec sa partenaire, le mâle de l’épeire fasciée obstrue son orifice génital en y laissant le bout de son appareil copulateur (pédipalpe). Heureusement, le mâle en a deux ! Cela gêne considérablement les accouplements suivants : lorsque l’orifice génital est ainsi bouché, le rapport sexuel ne dure que 8 secondes, contre plus du double d’ordinaire. Une limitation de durée pénalisante pour assurer le succès reproducteur.

L’araignée mâle, jusqu’à mille fois plus petit que sa donzelle, se place dans une situation cornélienne entre mort et amour, sa prudence ne suffisant pas à assurer la reproduction : en effet, il doit s’avancer sur la toile de celle qu’il convoite, sans aucune garantie de succès. Il doit courir le risque de se faire bouffer s’il n’est pas convaincant, avant de savoir dans quel sens il y aura consommation charnelle, à visée reproductive ou éliminatoire.

 

Les canards et les oies sont dotés d’un membre viril impressionnant, pouvant atteindre jusqu’à 40 cm de longueur, mais ils ne perdent pas de temps en langueurs : à la saison des amours, ils se jettent sur les femelles et les prennent de force (l’orang-outan pratique également le viol, mais le canard colvert le pratique de manière collective, coinçant la femelle dans une mare et lui passant à 10-15 sur elle). L’accouplement se termine mal en général, avec des blessures, et parfois la pauvre oie blanche ne s’en relève pas. 40% des oiselles colvert ont subi un viol au cours de leur vie, mais seuls 4% de leurs copulations forcées aboutissent à une fécondation : en effet, le vagin des femelles possède des diverticules latéraux en cul-de-sac ou en spirale, comme le pénis mâle mais en sens inverse, ce qui fait que le sperme se perd.

 

Variation importante de morphologie des phallus chez les mâles anatidés (dont font partie oies et canards), corrélée à la fréquences des viols. Les femelles des espèces violées ont des vagins en tire-bouchon ! Ils sont en effet spiralés, dans le sens inverse de celui des phallus, et comportent en outre de multiples conduits en cul-de-sac. Autant de barrières anatomiques qui limitent la fertilisation si la femelle n’est pas consentante.

Plus le mâle a un long phallus et plus la fréquences des viols est importante, plus l’organe génital femelle sera complexe. Une véritable course évolutive se joue entre els deux sexes.

 

Mais il n’y a pas que la reproduction dans la vie : l’homosexualité est plutôt répandue dans la nature (même chez le roi des animaux), alors que ce comportement ne permet pas la dissémination des gènes par la procréation.

Sexualité animale

Les guerres du sperme sont les plus acharnées dans les groupes sociaux où la paternité se limite au don du sperme.

Avec la période d’œstrus, les mâles sont impatients de pouvoir enfin libérer une énorme quantité d’énergie (et sécrétions) sexuelle, accumulée tout au long de l’année et sur le point d’exploser dans plusieurs partenaires.

Les femelles ne sont soumises qu’à la sélection naturelle pour être pleinement adaptée à leur environnement, alors que les mâles sont en plus soumis à la sélection sexuelle du plus fort/beau.

Le défi et le contre-défi entre mâles sont les moments cruciaux de la parade nuptiale, souvent sous le regard de la partenaire potentielle.

Chez les éléphants de mer, les mâles arrivent un mois avant les femelles, afin de délimiter leur territoire et de préparer des espaces agréables et séduisants pour ces dames. La femelle passe un deal avec un mâle : protège moi et le petit que j’ai conçu l’an dernier et que je vais accoucher maintenant, dans la foulée tu pourras copuler avec moi (nidification différée : l’accouplement et l’ovulation sont retardés pour que le petit naisse juste avant la saison des amours suivante). Il faudra attendre 19 jours après l’accouchement, et les femelles seront réceptives pendant quatre jours. Le mâle bloque la femelle (si elle résiste, il pose son énorme poids sur elle pour l’immobiliser complètement) en lui mordant le cou (mais épaisse couche de graisse). Le mâle doit surveiller son harem, le défendre, autant que le satisfaire, et ne peut donc pas aller à la chasse pendant des semaines, au risque de perdre sa place : c’est la polygamie de défense féminine, système de reproduction extrême chez les mammifères. Cela demande un énorme investissement d’énergie (les mâles vivent bien moins longtemps que les femelles), même si cela garanti reproduction et paternité. Certains mâles se reproduisent plus que d’autres, en raison de leur taille/poids et de leur force. Des mâles périphériques, moins bien dotés par la nature, attendent que le mâle dominant soit occupé avec une femelle ou endormie, pour en profiter et tenter sa chance reproductive, mais cela peut se payer très cher.

 

Des opportunistes malins existent en parallèle des dominants costauds. Ils n’ont pas besoin d’être très forts puisqu’ils n’ont ni territoire ni femelle à sécuriser, ils ne perdent pas de temps et d’énergie à développer leur corps (moins de muscles, plus de sperme).

Chez les babouins, si un mâle domine une bande au sein d’un grand groupe, certains mâles tissent des liens (notamment d’épouillage) durables avec une ou deux femelles. Ces mâles vivent plus longtemps car ils ne sont jamais mêlés à des combats violents : stratégie de soumission qui permet, en douce, de se reproduire tranquillement tout au long d’une vie plus longue que d’autres.

Le mâle dominant protège les femelles et les petits en échange d’un droit de cuissage exclusif. Mais si les femelles décident de changer de protecteur, c’est fini pour lui. En période d’œstrus, les femelles sont les seules cheffes sexuelles du groupe, acceptant ou non les avances sexuelles du mâle « dominant ». Malgré la taille et la force des mâles, les femelles peuvent se regrouper pour chasser un mâle dominant de son propre territoire, même après qu’il ait gagné face à ses rivaux masculins. C’est donc les femelles qui décident de la réussite sexuelle reproductive du mâle dominant.

Contrairement à de très nombreux mâles, quasiment toutes les femelles s’accoupleront et transmettront leurs gènes. Le mâle dominant existe parce que les femelles en ont besoin : les femelles sont sans gêne, concupiscentes et dévergondées ; les mâles, lascifs, sont en concurrence avec de nombreux congénères ayant la même idée omniprésente, le sexe et la reproduction de soi, la plus puissante force de l’évolution.

 

Mâle dominant : fantasme suprême d’avoir des rapports sexuels à volonté, n’importe quand, avec n’importe qui, n’importe comment (voire avec n’importe quoi, comme copulation dans un trou d’arbre).

Le sexe a un prix : mâle macho doit régner en puissant symbole de la masculinité, épuisants marathons sexuels, affrontement des rivaux pour les femelles, la protection du territoire et l’accès à la nourriture, tout en gardant assez d’énergie pour produire des millions de spermatozoïdes vigoureux au cours d’une vie souvent brutale et éphémère.

Le sexe impose une discipline sévère, pas faite pour les faibles ou les timorés.

Si les rapports entre les deux sexes sont compliqués, le rapport biologique entre une grande production de petites cellules (spermatozoïdes) et une petite production de grandes cellules (ovules) est parfait et stable.

Mais le problème commence quand il faut les accoupler, ce qui ouvre la guerre des sexes : chacun des partenaires poursuit un but égoïste car la sélection naturelle ne récompense que le vainqueur.

Interaction entre les individus sexués commence par la parade nuptiale, puis l’accouplement, et enfin la conception : à chacun de ces niveaux de comportement, des conflits spectaculaires éclatent car les stratégies sexuelles divergent selon les sexes. Les femelles ont souvent l’occasion de récupérer du sperme chez plus d’un mâle : elles effectuent un contrôle qualité chez plusieurs géniteurs, tout en choisissant le moment opportun. Mais les mâles aiment être les premiers, d’où le mâle dominant qui fait tout pour obtenir ce qui lui revient de droit, essentiellement en évinçant les concurrents, par définition de rang inférieur. Ainsi, le mâle subit une énorme pression pour gagner le prix suprême, la survie de ses gènes. Son agressivité est tolérée par des femelles opprimées et subit par les autres mâles, intimidés et soumis.

La domination s’exprime surtout dans des groupes sociaux où les femelles peuvent régulièrement s’accoupler, avec plus d’un partenaire.

Les mœurs légères des deux sexes ont provoqué une compétition du sperme particulièrement féroce : notre cousin le chimpanzé, créature la plus sexuellement agressive et vorace du monde animal (un mâle adulte a la force de trois hommes adultes), aimant vivre en société (même si des alliances de mâles peuvent se créer pour tuer un concurrent du chef).

Grande communauté (centaine de membres) scindée en petits groupes avec pour chacun un mâle dominant. Le grand chef de toute la communauté est le mâle alpha, d’environ vingt-cinq ans, vivant en solitaire et faisant régner l’intimidation, réagissant de manière violente au moindre signe de contestation de son pouvoir suprême. Souvent il place ses frères comme petits chefs de chaque groupe composant la communauté.

Les femelles chimpanzés sont des femmes battues : le plaisir sexuel des mâles ressemble essentiellement à de l’oppression, « je te veux ici et maintenant, et tu n’as pas le choix ! ». Pour autant, le mâle dominant peut être agressif (en prenant sa victime par la main, en secouant une branche de manière excitée pour montrer la vigueur de son envie sexuelle) comme séducteur en caressant le visage de sa belle. Pour signifier son désir, il hérisse ses poils et arbore une impressionnante érection, signaux visuels pour exprimer l’excitation car singe à très bonne vue (forêt, donc nécessité de bien voir les couleurs pour chasser et communiquer).

Gonflement rouge de la vulve, indiquant au mâle aux hormones déchaînées que la femelle est réceptive.

Le rôle de mâle et femelle s’inculque aux jeunes directement sur le terrain, en regardant de près les adultes copuler, notamment l’art d’éjaculer après une dizaine de rapide impulsions.

Pas d’inceste entre frères-sœurs (les filles refusent), mais si l’éducation n’a pas été bien faite ou que le mâle dominant s’en fiche car il est trop excité, il peut forcer sa sœur à copuler en l’immobilisant.

Chimpanzés sont sexuellement agressifs au sein de la famille.

Une femelle est fécondée par plusieurs mâles, le dominant en premier et d’autres, choisis et non subits, discrètement.

Certains spermatozoïdes de l’alpha mènent la guerre du sperme en empêchant les spermatozoïdes d’autres mâles de féconder l’ovule. Le pénis sert alors à envoyer les spermatozoïdes le plus loin possible dans le vagin, et la forme du gland est utile pour mettre de côté une partie du sperme d’un amant précédent.

 

Le gorille dominant, le dos argenté, n’a qu’un pénis de cinq centimètres et de petits testicules : gros muscles, petite bite ! Le dos argenté est le chef de son harem exclusif, il faudra être fou pour le prendre une de ses femelles. Même si le coût énergétique de fabrication du sperme par rapport à l’ovule est très faible (mais non négligeable puisqu’il faut quand même assurer la production à la demande), autant économiser sa production et limiter la taille d’un organe sexuel dont on est le seul à avoir le droit de se servir pour la reproduction du groupe, ce sera toujours ça de pris pour développer de gros muscles.

Système social aux rituels importants, une sorte de mafia de la faune, consolide la dominance du dos argenté sur le groupe en maintenant son contrôle sur ses membres. Des mâles adultes, apparentés, font partie du groupe sans pouvoir copuler. Comme ils ont de forts instincts sexuels, ils quittent des fois le groupe (ou vivent à sa périphérie) pour tourner autour d’autres communautés et y tenter leur chance de reproduction.

 

Lion : plus de cent cinquante rapports en deux jours de fécondité des lionnes. Ce sont elles qui pousse à la roue car pour tomber enceintes, elles ont besoin de beaucoup de rapports et de stimulations vigoureuses (pour chaque petit lion d’un an, les géniteurs auront dû copuler trois mille fois). Copulation tous les quarts d’heures, jour et nuit, mais l’extrémité du pénis est garni de protubérances épineuses ce qui fait très mal à la lionne quand le lion se retire de son vagin. Les lionnes ne délivrent leurs ovules qu’après l’accouplement, d’où les douleurs vaginales à cause du pénis épineux du mâle stimulent l’ovulation. Plus le mâle stimule bien, plus la femelle sera fidèle et aura de petits.

 

 

 

Les insectes ont les pénis les plus impressionnants, par la taille ou la complexité. Devant les mœurs légères des femelles, les mâles développent des trésors d’ingéniosité pour s’assurer de la survie de leurs gènes. En-dehors de la possibilité de monopoliser l’accès à leur partenaire, les mâles disposent de peu de moyen pour éliminer la concurrence. Pour être sûrs de leur paternité, les mâles sont prêts à tout pour perturber ou contrôler le choix des femelles.

Chez la libellule, le mâle a des poils et crochets au bout de son pénis pour enlever le sperme d’un prédécesseur et s’assurer un peu plus d’être le père des petits à venir. Le couple prend la forme d’un cœur copulatoire.

Punaises de lit : organes femelles fonctionnent très bien, mais les mâles utilisent leur pénis comme une épée, perçant le ventre de sa partenaire pour lui éjaculer dans le sang (insémination traumatique, mais comme ça le mâle est sûr de féconder la femelle). La femelle stocke le sperme dans une glande abdominale spéciale, puis elle le fécondera quand elle sera prête, après son prochain repas de sang. L’insémination traumatique évite la compétition du sperme puisque les spermatozoïdes passent directement dans le sang et ne pourront donc pas être évincés par d’autres mâles. Plus fort, un mâle peut inséminer ainsi un autre mâle, et lorsque celui-ci percera une femelle, il éjaculera dans le sang de celle-ci le sperme de son agresseur premier.


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